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Image de Sacha Steurer dans Bandits avec la Cie Avaleur.

Danseuse et autrice, la poésie est le lien entre ma passion pour l’art du geste et l'art du verbe. Elle est avant tout un état d’être, d’attention et d’écoute.

 

La vision de l’art que je pratique et transmets est toujours une forme de méditation, une façon d’exercer ma présence.

Mon intention est de créer et de transmettre pour accompagner les mouvements de transformation de la vie, se relier à soi et aux autres dans une qualité de présence.

 

Mon désir est de prendre soin, de rétablir de l’harmonie par une danse, un poème.

Egalement pédagogue, je suis professeur diplômée d’état de danse contemporaine. J’ai suivi les formations  « De l’interprète à l’auteur » conçue et dirigée par Maguy Marin et « Exerce », formation de recherche chorégraphique de Mathilde Monnier. J’y ai fait les rencontres avec les démarches artistiques de Deborah Hay et Anna Halprin, des chorégraphes qui ont fait de leur œuvre chorégraphique un questionnement philosophique, un chemin d’éveil, qui m’ont influencée particulièrement vers la portée initiatique et thérapeutique de l’art. 

Je collabore avec différentes compagnies de danse dans des projets où la limite entre le spectacle et le rituel est floue : Un marathon d’improvisation pendant plusieurs jours mettant au cœur de la vie quotidienne des danseuses et danseurs dressant le portrait poétique et sensible d’un espace social (Cie Avaleur), une procession de femmes qui cheminent ensemble et invitent à une expérience à la fois intime et collective à travers les mythologies de chacune (Cie Malaxe). Des formes de rue, des formes pour espaces non dédiés, des interventions pour des publics exclus des dispositifs culturels traditionnels. Ces collaborations prennent source dans la rencontre qui est au coeur même des processus créatifs.

 

Je suis également engagée dans des projets où dialoguent la danse et la poésie, où la lecture à voix haute, le passage par l’écriture, la présence forte du texte côtoient le geste dansé (Cie du Petit côté et Cie Daïmon).

Je poursuis un chemin d’écriture avec des publications régulières en revues de poésie contemporaines (Le Cahier du refuge, le CCP, Teste – véhicule poétique, Nioques, La vie manifeste…) Je publie mon premier livre court dans la collection franco-argentine des Editions du Raz Le bateau sous les toits. Je porte également la voix d’autres poètes dans une étreinte poétique, un récital de poèmes invitant à une écoute profonde et ponctué de poèmes dits en tournoyant.

Portée vers la recherche d’un sens de la communion et de la célébration, je rencontre au fil des dernières années certaines danses traditionnelles et/ou rituelles. Je pratique la danse du tournoiement que l’on connaît souvent sous la forme du rituel des derviches tourneurs. Danse la plus épurée qui puisse exister, mouvement de la vie par excellence entre profondeur et élévation, je l’intègre peu à peu dans mes créations et ma pédagogie. J’apprends actuellement le tango, danse qui m’a conquise parmi les danses de couple pour son exigence d’écoute de soi, de l’autre, de la musique, véritable art de la relation. 

© Vincent Beaume

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